L'inévitable décroissance

L'inévitable décroissance

par Daniel Rousse,
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Si Sapiens habitait Jupiter (ou une autre sphère de cette taille) et ceteris paribus, nous aurions à 8 milliards de Sapiens 1300 fois plus de ressources et d’espace pour nous déployer (lire exploiter/polluer). Nous pourrions techniquement et écologiquement continuer « business as usal » (BAU) pendant des siècles. Les iniquités sociales s’aggraveraient avec le temps et la croissance permanente; notre emprise sur la planète deviendrait davantage pernicieuse et prépondérante par rapport aux autres espèces; etc.

Une coïncidence sur terre vient de l’atteinte, aujourd’hui et maintenant, A) des limites de certaines ressources, B) des effets de notre organisation qui induisent iniquité sociale, C) destruction des écosystèmes et D) perte de biodiversité, et ce simultanément. Ceci est du aux croissances combinée et récentes (75 ans) de : 1) la population mondiale; 2) la consommation d’énergie; 3) notre appétit pour la richesse comme seul étalon du bonheur.

Mais, imaginons-nous sur cette Jupiter virtuelle. Même si on ne déplorait pas aujourd’hui les effets ci-haut mentionnés, la vie aurait-elle un sens? La vie se résume-t-elle à une série d’achats et de mise au rebut? A la quête de bien-être matériel? La richesse financière et matérielle est-elle le seul étalon du bonheur.

La pression induite par les limites à la croissance, aujourd’hui sur terre, ne semble pas motiver les gens à changer le modèle d’organisation dans lequel nous sommes empêtrés. Je prône l’éducation, la sensibilisation, la démonstration, la lucidité. Je propose de présenter de manière factuelle rigoureuse, aux jeunes et moins jeunes, les données indiscutables de notre ruine collective imminente. Il faudra une masse critique de gens considérable pour infléchir la tendance à une accélération toujours souhaitée par nos élites et nos élus.